Leviathan T1 ~ Scott Westerfeld

Résumé : 1914, l'Europe et le monde entier est sur le point de glisser vers la première guerre mondiale. Alek est le fils du couple dont l'assassinat scellera le sort du vieux continent. Il fuit leurs meurtriers à bord de l'une machines fantastiques dont seuls les Clankers ont le secret. Deryn est une jeune Anglaise se faisant passer pour un garçon afin d'intégrer l'armée. Ce ne sont pas ces étranges machines qui fascinent les Darwinistes, mais des êtres vivants gigantesques façonnés par leurs scientifiques.

Mon avis perso : Je pensais être emballée... mais ça n'a pas été le cas. L'étincelle n'a pas pris malgré les qualités évidentes du roman.

Tout d'abord, rendons grâce au magnifique objet qu'est ce Léviathan. Couverture absolument sublime, illustrations de qualité, rien que le fait de tenir le livre entre les mains est un plaisir.

L'univers est extrêmement original. Westerfeld joue sur le terrain de l'uchronie et du steampunk pour renforcer la différence entre les deux empires qui s'apprêtent à entrer en guerre. On devine au loin les batailles épiques qui verront s'affronter les géants d'acier et les monstres issus de l'évolution. C'est vraiment tentant mais ça ne prend pas.

L'intrigue est globalement assez pauvre en action. On s'ennuie pas mal. Première moitié : Alek fuit, Deryn se rode à son nouvel emploi, et voilà. Deuxième partie, ça bouge un peu plus mais sans m'emporter pour autant.

L'auteur n'a pas réussi à capter mon attention, surtout pendant ces batailles tant attendues ! Mon imagination n'a pas réussi à donner du relief à ces quelques affrontements. J'ai alors été ravie de la présence de ces illustrations ultra bienvenues pour me raccrocher au fil du récit (l'éditeur aurait-il senti cette faiblesse ?).

Il n'y a pas l'intensité narrative que l'on se sent à droit d'attendre en présence de certains éléments - théoriquement forts - de l'intrigue. Des batailles aux proportions hors normes au décès des parents d'Alek, la passion n'était pas au rendez-vous.

Les personnages ne m'ont globalement pas charmée plus que ça. Exception faite de l'énigmatique Docteur Barlow, charismatique scientifique, présence féminine dans un univers débordant de testostérone. Sa présence pimente le personnage de Deryn par leur relation pétillante. Un des seuls éléments qui m'ait tiré quelques sourires.

Ma note perso : 12/20, le talent imaginatif de Westerfeld est malheureusement plombé par la faiblesse de la narration.

L'après-critique : Prix Locus 2010 du meilleur roman pour jeunes adultes. La suite, Béhémoth, est déjà dispo. Pour le tome 3, Goliath, pas encore de date. Probablement en septembre 2012. Ci-dessus, le trailer de Leviathan.