Danny Valentine T1 : Le Baiser du Démon ~ Lilith Saintcrow

Résumé : Danny Valentine travaille comme nécromante dans un monde futuriste où les talents psychiques sont reconnus. Freelance, elle passe de mission en mission afin de rembourser ses crédits. Lorsqu'un démon vient frapper à sa porte pour lui offrir (sans vraiment lui demander son avis) de travailler pour Lucifer himself, les choses deviennent encore plus compliquées qu'elles ne l'ont jamais été.

Mon avis perso : Bit-lit ou fantasie urbaine ? Les lecteurs (et moi-même) tendent plutôt vers le deuxième genre même si ce roman contient indubitablement des éléments du premier.

J'adore être surprise par un livre, m'émerveiller devant les trouvailles scénaristiques et littéraires de l'auteur, être complètement prise à contre-pied devant un retournement de situation que je n'ai pas vu venir. Le souci avec la bit-lit, c'est que c'est un genre qui contient des passages qu'obligés que tout le monde maintenant connait par coeur.

L'héroïne ? Une jeune femme plus ou moins aventurière mais toujours finalement super sensible. Le démon du coin ? Il devient son allié, il est mystérieux, d'abord effrayant/froid, puis attentionné, puis profondément amoureux. Leur histoire ? Rolalala, impossible qu'il puisse exister quoi que ce soit entre eux ! Quoi ? Hein ? Au premier quart, elle commence à craquer pour lui. C'est un démon mais ne serait-ce pas une esquisse de sourire au bout de ces lèvres ? Moitié du bouquin, l'affaire est dans le sac.

Ca vous rappelle quelque chose ? Et bah c'est bien le problème et c'est bien ce qui me gêne avec la bit-lit ! "Le Baiser du Démon" est donc bien à moitié bit-linesque, sur la forme mais sans vampire.

Passons ce problème pour nous concentrer sur l'ensemble du roman. J'ai trouvé que ce premier tome manquait de rythme et de crédibilité. Que ça commence de manière précipitée, pourquoi pas ? C'est pas mon kiffe, mais tant pis. Mais de là, j'ai eu l'impression que tous les passages s'enchainaient sans franche continuité. C'est comme si chaque chapitre était juste posé entre le précédent et le suivant, quand on passe à une nouvelle étape, on oublie un peu les précédents. J'ai senti néanmoins que cette gêne s'atténuait vers la moitié du bouquin, et surtout vers la page 366 (plus ou moins :P).

Manque de crédiblité aussi. Déjà, Danny est ultra vulgaire. Ce n'est pas un jugement moral, ce qui me gêne, c'est que c'est complètement gratuit. Entre la narration à la première personne et ses répliques, j'ai l'impression qu'il y a un gouffre, que ça ne colle pas. Et puis c'est parfois un peu trop artificiel. Certaines mises en scène, certaines interactions (l'entrainement entre Danny et son contact de Rio notamment), sont trop maniérées. 

Après, il y a certaines petites notes d'humour assez sympas, un univers d'abord déroutant mais finalement pas si pas mal que ça, une évolution intéressante de la situation sur le dernier tiers, une explication satisfaisante, des personnages sympatoches (façon Gabe ^^).

Mon avis perso : 11/20, trop prévisible sous certaines angles, trop maniéré et moyennement crédible sous d'autres, mais dôté d'un certain potentiel. Vous me reverrez peut-être pour la suite si le destin me met le tome 2 dans les mains !

L'après-critique : La saga "Danny Valentine" est composée de cinq livres en tout et pour tout. Le T2 poche est prévu pour février 2012. Pas de date pour l'instant pour le T4 grand format. Et oui, c'est son vrai nom. Ca ne s'invente pas ^^ !