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Les Carnets d'une Dilettante
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31 août 2012

La Princesse de Clèves ~ Madame de La Fayette

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Résumé : Sous le règne d'Henri II, la cour vit au rythme de ses amants. La jeune et vertueuse Mademoiselle de Chartres vient d'épouser le Prince de Clèves alors qu'elle découvre l'amour auprès de Nemours.

Mon avis perso : Je pense que l'ensemble du roman reflète la première des préoccupations de la Cour : le ragot, sport national de la haute société. La Princesse de Clèves commence ainsi mal, trèèès mal. Mme de La Fayette nous noit littéralement dans une gallerie ultra complexe de personnages. Entre leur nom, leur titre, leurs relations et leur passif réciproque, les quarante premières pages sont une torture, on y comprend presque rien.

L'intrigue finit par se reserrer autour du trio de personnages principaux. Si d'autres anecdotes viennent encore s'introduire dans le fil de leur romance, c'est pour mieux l'enrichir, et cette fois on les apprécie. La plume de Mme de La Fayette révèle alors tout son talent en esquissant les traits de cette passion.

Elle déploie beaucoup de finesse dans le travail qu'elle effectue sur ses personnages, sur le dilemne qui nait de la moralité et l'amour de Mme de Clèves, l'inclination (j'ai appris un mot XD) dévorante de M. de Nemours, la jalousie grandissante de M. de Clèves. Sa manière d'aborder les personnages est aussi délicate que délicieuse.

Le style de l'auteur m'a fait pensé dans un premier temps à celui que j'avais tant décrié de Bernard Tirtiaux avec son Passeur de Lumière. Elle raconte plus qu'elle ne rentre dans l'histoire, garde toujours une position assez extérieure à son intrige. Et soudain, sans qu'on se rende vraiment compte, sa distance disparait, la voix de l'auteur disparait au profit de son triangle amoureux. Les dialogues sont rares mais bien agencés et ont le charme de leur époque.

Cette Princesse de Clèves n'est ni trop longue ni trop courte et fait monter progressivement la tension entre les amants vers une fin dont on devine les aboutissants. Au final, l'effort premier valait le coup.

Ma note perso : 14/20, après avoir passé le cap des quarante premières pages, de horribles quarante premières pages, on est séduit par la finesse et la psychologie employées par Mme de La Fayette.

L'après-critique : « Les premiers lecteurs de Mme de Lafayette, au XVII siècle, le jugèrent invraisemblable: quelle épouse pense devoir informer son mari de ses tentations adultères ? Au XVIII siècle, cet aveu, on l'a trouvé charmant. Au XIX, immoral. Au XX, idiot : mais qu'elle l'épouse donc, son bellâtre de cour ! Et au début du XXI, on dit qu'il ne faut plus lire ce livre. », Marie Darrieussecq.

Lu dans le cadre une lecture commune : organisé par Arcaalea, merci à elle ! Pour les avis des filles, c'est par ici :

Joyce -- Arcaalea

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Commentaires
N
Merci à toi d'avoir lancé cette LC ! Je ne l'aurais probablement jamais lu sinon.
A
J'ai trouvé ton après-critique très intéressante merci beaucoup !<br /> <br /> En gros, comme je le pensais, on a pensé à la même chose de ce bouquin. Je suis bien contente comme toi de ne pas avoir abandonné à la première partie parce qu'ensuite, la plume de Madame de La Fayette est vraiment belle :)<br /> <br /> Bisous ^^
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