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Les Carnets d'une Dilettante
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15 février 2012

Dead Kennedy ~ Sean Stewart

dead_kennedy

Résumé : William Kennedy est un trentenaire qui a du mal à rentrer pleinement dans une vie d'adulte. Il écoute sans arrêt ses bons vieux albums rock, passe de petit boulot en job d'un jour, parvient à peine à assurer les week-end où il s'occupe de son adolescente de fille, et surtout, il a la capacité de voir les morts depuis sa plus tendre enfance. Surnommé Dead Kennedy par sa cousine, il est appelé par un autre de ses nombreux cousins pour s'occuper d'une histoire de fantômes.

Mon avis perso : C'est assez dommage que ce bouquin soit tellement peu connu. Avouons que la couverture n'est pas des plus alléchantes (qu'est-ce que c'est que cet espèce d'horrible cadre beige avec une impression de profondeur ? C'est plus les années 90 là !). Dommage parce que l'auteur de L'Oiseau Moqueur et de Cathy's Book signe ici un joli roman.

Malgré son résumé, Dead Kennedy n'est pas vraiment un roman fantastique. Certes, il y a de l'ectoplasme et de l'action, mais cette particularité de l'histoire fait plutôt office d'excuse pour l'auteur afin qu'il puisse atteindre le thème principal de son livre : le souvenir. Et quoi de mieux qu'un fantôme pouvait l'y amener ?

On suit donc William, looser attachant, exorciste amateur, père fauché mais aimant, qui rythme ses péripéties au son de pistes rock des années 80 (Avalon de Roxi Music, Laughting de REM, une pure sélection musicale). Ces morceaux raccrochent notre héros à une époque encore pas tout à fait révolue où il portait son perfecto à hameçons.

William jette souvent un oeil nostalgique en arrière. On détaille son enfance, son premier amour, ses parents, sa grand-mère, ses premiers fantômes et ce toujours via de petits passages habilement insérés dans l'intrigue, courts et pertinents. Son portrait se dresse progressivement au fil des pages, et nous permet de s'attacher à lui comme à un gamin que l'on aurait vu grandir. Moi qui déteste habituellement les parcours initiatiques, j'ai pris un certain plaisir à suivre le sien.

C'est un roman léger et drôle, peuplé de toute une flopée de personnages secondaires qui apportent leur petite touche de fantaisie à une histoire qui n'en manquait déjà pas. Et puis le côté Texas, famille sans fin et cousins par dizaines, ça confère au livre un charme tout particulier qui me plaît beaucoup (en même temps, je sors du Kentucky de Justified...).

Deux, trois choses m'ont gênée. D'abord la manière dont se clôt l'intrigue côté fantastique. On comprend qu'il ne s'agit pas du point le plus important du roman, mais l'effet pétard mouillé de son final m'a frustrée. Autre chose. Certaines conclusions que tire Will sont parfois lancées comme des évidences dont la justesse m'a quelque peu échappée.

Ma note perso : 16/20, un roman attachant, un peu dans le genre d'American Gods, mais sans les dieux et avec moi qui aime.

L'après-critique : Dead Kennedy est la version française du titre. L'original possède deux noms Firecracker et A Perfect Circle. Et non, ce Sean Stewart n'a rien à voir avoir le Sean Stewart recordman du plus jeune père anglais (12 ans *0* !).

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